Hadès

Dès l’écran-titre, ne serait-ce que par le soin apporté au design de Zagreus ou l’ambiance musicale, on comprend que le jeu Hadès entre dans la cour des grands. Pour une œuvre à dominante mythologique, cela ne pouvait être autrement. Outre les animations magistrales ou l’impression que chaque salle a été peinte comme une toile d’artiste, le titre de Supergiant Games propose une histoire qui happe du début à la fin.

Zagreus veut quitter les Enfers et prouver à son père, Hadès, que ses serviteurs et ses pièges multiples ne pourront pas faire de lui un prisonnier. De salle en salle, de tableau en tableau, de tentative en tentative, Hadès distille une atmosphère absolument unique dont il est difficile de se défaire.

Au-delà de sa réalisation démentielle, Hadès possède un gameplay très bien ficelé. Le personnage répond aux sollicitations du joueur immédiatement et tout est fait pour ressentir la montée en puissance du garçon, quelle que soit l’arme sélectionnée (épée, arc, lance…). On peut même combiner les pouvoirs (obtenus via des orbes) pour défier les gardiens les plus résistants !

L’autre mécanique qui fonctionne très bien provient des choix cornéliens proposés au joueur. On est constamment amené à choisir entre telle ou telle direction (chaque porte est marquée par une icône matérialisant la future récompense), ce qui nous oblige à adapter notre approche en fonction des ennemis rencontrés. Il est vrai que le jeu Hadès répète les lieux (Tartare, Asphodel, Élysée… toujours dans cet ordre) et le bestiaire, mais l’aventure est si prenante qu’on la poursuit avec la folle envie d’aller au terme de celle-ci. Et si l’on y ajoute une bande-son fantastique et des doublages (en anglais, sous-titrés) de qualité, passer à côté d’Hadès paraît impossible pour qui aime le genre.

Depuis sa sortie en 2020 (en accès anticipé), Hadès aurait pu recevoir des dizaines de mises à jour correctives. Des années plus tard, force est de constater qu’il n’en est rien. Le jeu est si solide que les seules updates, à ce jour, se résument à des patchs mineurs visant à stabiliser le programme. En revanche, le jeu a profité de mises à jour améliorant son contenu et son visuel : nouvelles armes, nouveaux talents (pouvoirs), améliorations graphiques, etc.

Le jeu Hadès est à télécharger sur un grand nombre de supports. On le retrouve sur PC Windows, macOS, Nintendo Switch, PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series X, Xbox Series S, Xbox One et il a été adapté sur les appareils iOS. Imprégné des anciens jeux de Supergiant Games, comme Bastion et Transistor, Hadès ne réclame pas une bécane de compétition. Pour en profiter correctement, privilégiez une version de Windows 7 (et supérieur), un processeur Dual Core de 3 GHz, 8 Go de mémoire et une carte graphique embarquant 2Go de VRAM avec le support de DirectX 10.

Roguelike inspiré de Castlevania, Dead Cells est une valeur sûre du jeu vidéo. Portée par une superbe direction artistique et une narration à la Dark Souls, cette aventure met en scène un prisonnier qui cherche à se venger d’un roi tyrannique. On arpente des donjons en éliminant des ennemis et en progressant au gré des évènements et des plateformes. Avec sa difficulté croissante et ses rebondissements, Dead Cells offre un cocktail accrocheur : niveaux procéduraux, gameplay nerveux, phases de plateformes au millimètre, boss hargneux… tout y est !

Dans le même registre, l’un des ténors immanquables se nomme Blasphemous 2 ! Dans la peau du Pénitent, un chevalier errant, le joueur arpente un royaume morbide dans l’espoir d’empêcher une terrible malédiction. Entre exploration et affrontements dantesques, Blasphemous 2 délivre toute l’expérience et le talent du studio espagnol The Game Kitchen. Imprégné de culture ibérique et affichant des graphismes à tomber par terre (et notamment une incroyable direction artistique), ce Metroidvania (mélange de Metroid et Castlevania) offre un gameplay d’une richesse inouïe et une carte, aux zones interconnectées, d’une intelligence rare.

Le petit dernier de la liste, et non des moindres, concerne le dernier épisode des Prince of Persia. Dans Prince of Persia The Lost Crown, le joueur est convié à une aventure teintée d’exploration et de combats dans un monde aux salles interconnectées. Dans la peau de Saigon, un guerrier affuté, vous devez affronter de nombreux adversaires et créatures pour sauver le prince Ghassan qui a été kidnappé. Très bien réalisé et riche d’idées géniales, Prince of Persia The Lost Crown est l’une des très bonnes surprises de l’année 2024. Petit à petit, et à mesure que l’on récupère des capacités, on arpente de nouvelles zones en découvrant le fin mot de l’histoire. L’ambiance des mille et une nuits est parfaitement rendue et le jeu fait passer un très bon moment !